Les effets indésirables médicamenteux (EIM) constituent un problème de santé publique par le fardeau sanitaire, social et économique qu'ils causent. Cette étude a pour objectif de décrire et d'analyser les déterminants de la sous-notification des EIM auprès des professionnels de santé (PS) de l'hôpital Mohamed V de Meknès et de proposer des mesures d'amélioration.Il s'agit d'une étude descriptive à visée analytique mixte. L'approche quantitative est réalisée par une étude transversale auprès des PS. Quatre-vingt-deux sur cent dix-sept PS ont répondu aux questionnaires. 16 PS parmi les 71 qui ont détecté des EIM chez leurs patients, les ont notifiés au Centre National de Pharmacovigilance, à l'administration de l'hôpital ou au fabricant du médicament suspecté. Les principaux obstacles à la notification des EIM étaient la méconnaissance du système marocain de pharmacovigilance, l'ignorance du type d'EIM à notifier, l'absence de procédures et des fiches de notification à l'hôpital ainsi que certaines attitudes négatives des PS. Les facteurs facilitant cette notification étaient l'expérience professionnelle prolongée et la formation initiale en pharmacovigilance.