Ce travail interroge des contes kabyles recueillis par l'ethnologue allemand Leo Frobenius. L'enjeu est d'aborder ces textes dans leurs structures et leurs effets de sens en privilégiant, au départ, une lecture sémio-narrative et discursive. Ensuite, une approche linguistique et énonciative des ouvertures des contes du corpus et enfin du discours rapporté dans ceux-ci. L'étude sémiotique permet de mettre en exergue un modèle de comportement humain et de constater l'ancrage de ces contes dans la société kabyle. Cependant, travailler sur des textes traduits maintes fois et dont la version originale est inexistante nous a amené à nous interroger sur leur authenticité et leur appartenance générique. En poursuivant donc l'analyse des contes, à travers leurs débuts, nous avons compris comment ces contes introduisent le lecteur dans le merveilleux. Concernant le discours rapporté, la dominance du discours direct permet de reconstruire les scènes orales dans lesquelles les personnages du conte sont censés intervenir. Finalement, en dépit de l'ambiguïté des conditions de leur recueil, ces textes gardent les marques de la société qui les a créés et celles du genre auquel ils sont rapporté.