La politique de la ville occupe une place particulière parmi les politiques publiques. A la fois contractuelle et partenariale, elle revendique son rôle de catalyseur d''un nouveau mode d''action publique. Son mode de fonctionnement (transversale), ses objectifs flous (réduire les inégalités territoriales entre les territoires ciblés et le reste de la commune) et son support (des fragments de territoire) participent de sa singularité. Sans cesse décriée et modifiée, elle demeure solidement ancrée parmi les grandes priorités nationales. S''adonner à un tel exercice de réflexion autour de ce thème, du fait de la place singulière qu''il occupe dans le champ des politiques publiques, se révèle être ambitieux voire périlleux. Il est en effet tout sauf une mince affaire que de s''immiscer dans l''étude d''un domaine dont le rayonnement surplombe les catégorisations d''acteurs, la parcellisation de l''action publique ainsi que les différenciations traditionnellement opérées entre public et privé. A l''aune du passage du contrat de ville au CUCS, le moment semble opportun pour faire une focale sur l''émergence de ce nouvel instrument contractuel " sur le terrain ", au sein d''un dispositif local.