A l'heure où le paradigme dominant du développement est remis en question par le succès de pays qui s'en sont démarqués, ce travail propose de repenser le concept de la "bonne gouvernance". Nous considérons le développement comme un processus de transformation institutionnelle d'un système où l'État est instrumentalisé à des fins privées via des arrangements interrelationnels et informels vers un système institutionnel fondé sur des mécanismes plus transparents et respectueux de la règle du droit impersonnel. La source d'une croissance économique durable est eneffet à rechercher dans l'existence d'institutions de gouvernance qui incitent à une organisation économique efficiente. Définies comme les règles du jeu dans une société, ces institutions réduisent l'incertitude et fournissent l'élément fondamental du processus de création de richesse:la confiance. Ce travail cherche alors à identifier les facteurs de destruction de cette confiance dans les pays arabes. Nous montrons que la persistance des institutions héritées du passé et la perpétuation des modèles de pensée claniques ont plutôt favorisé les organisations prédatrices et les institutions tournées vers la recherche de rente.