L'histoire des jeunes français issus de l'immigration est complètement différente de celle de leurs parents. Les processus acculturatifs de cette dernière se sont fait dans un silence social et politique total ne soulevant ni polémique, ni recherche intensive, alors que leurs enfants, plus visibles et contestataires, continuent à solliciter à ce jour les préoccupations des chercheurs en Sciences Humaines. Enjeu politique ou électoral, ils sont devenus malgré eux un objet d'ethnicisation des rapports sociaux, culturels et économiques propice à toutes les simplifications et toutes les dérives. Nous explorons dans une approche psychosociale interculturelle les facteurs déterminants dans les processus identitaires des personnes nées et ayant grandis dans une situation de contact de cultures. Notre recherche a mis en évidence les caractères dynamiques et stratégiques de l'identité qui naissent de l'interaction sociale dans une situation interculturelle. L'approche comparative adoptée a permis de mettre en lumière les dimensions macro-sociales et la perception des rapports sociaux comme cadre explicatif de l'individu.