La mangrove du Saloum est une zone d'importance. Toutefois, elle subit une dégradation due aux effets conjugués de plusieurs paramètres qui, jusque-là, n'ont pas fait l'objet d'investigations scientifiques. L'objectif est d'étudier la dynamique et les caractéristiques biophysiques de la mangrove du Saloum. L'approche méthodologique a consisté à faire la cartographie complétée par un inventaire floristique en corrélation avec les paramètres physicochimiques de l'eau et du sol et des enquêtes socioéconomiques. La mangrove est paucispécifique avec la présence de Rizhophora racemosa (52,11%), R. mangle (30,20%), Avicennia africana (18,20%), Conocarpus erectus (0,45%) et Laguncularia racemosa (0,04%). L'analyse multivariée a permis de classer les villages en trois groupes. Bagadadji et Massarinko, ont présenté les meilleures qualités d'habitat et donc les plus gros et hauts sujets. La mangrove présente un phénomène d'estuaire inverse. Les acteurs sont classés en exploitants de bois, ramasseurs de crevettes et pécheurs. Ces activités socioéconomiques couplées à la salinisation, le déficit pluviométrique ont entrainé la régression de la mangrove de 7,47% entre 2008 et 2022.