A travers deux cas cliniques, l'auteure revisite la théorie freudienne (la place du corps dans la constitution de l'appareil psychique) et surtout celles d'Anzieu et de Green (les enveloppes psychiques et la double limite), pour explorer et mettre en perspective les possibilités thérapeutiques de l'Eau dans la psychose infantile. Et si l'Eau, dans sa dimension fantasmatique et physique, créant un espace transitionnel, offrait une expérimentation des limites corporelles et se positionnait comme un palliatif à l'enveloppe psychique déficiente ? Si le corps de l'enfant psychotique illustre de façon exemplaire ce " rien " que serait, selon Julian de Ajuriaguerra, le corps sans le corps de l'autre, l'eau nous rappelle à quel point elle peut permettre la co-construction d'un cadre contenant, étayant et structurant.