Le meurtre d'enfant ne peut être appréhendé en dehors des liens de parenté ou des codes moraux en vigueur dans une société donnée. Il ne va pas, non plus, sans la compréhension du statut, de la place accordée à l'enfant ou sans la représentation du sujet au sein d'une communauté donnée. Dès lors, le meurtre d'enfant est à saisir comme une régulation intime et sociale, sous-tendue par un déplacement des enjeux conflictuels. Dans cette étude, l'île Maurice nous a servi d'exemple au regard des cas d'infanticides qui se donnent de plus en plus à voir. Les positions maternelles seraient à comprendre comme étant en conformité avec les attentes implicites de la société locale. L'effectivité de la sanction ainsi que la question du déni chez les femmes incarcérées sont traitées. Ces thèmes nous conduisent à aborder la différence entre la responsabilité pénale et la responsabilisation des sujets, et la nécessité d'un accompagnement répondant à des visées thérapeutiques et de responsabilisation.