La crise accélérée du système d'enseignement supérieur en Afrique, ajoutée aux incohérences des politiques de recherche scientifique, suscitent des réflexions sur lesquelles il faut s'appuyer pour mieux saisir la portée des défis qui perdurent, malgré les tentatives de réformes des universités africaines. Pourtant, partout dans le monde, il est reconnu que les universités, par la place unique qu'elles occupent dans la production de nouvelles connaissances, leur transmission et leur appropriation, à travers l'éducation et la formation, leur diffusion et leur valorisation, sont des vecteurs incontournables et indispensables au développement économique et social des États. D'abord, l'université fut considérée en Afrique comme un obstacle au développement et à la stabilité des États nouvellement indépendants à cause du foisonnement des idées et actes contestataires à caractère politique par les autorités administratives d'une part et, d'autre part, elle est réputée être une « institution budgétivore » peu rentable par les bailleurs de fonds . Face à cette situation peu reluisante, la recherche, activité naturelle de l'université, fait face à plusieurs défis.