Les acteurs autour du foncier dans la vallée de la Tarka, ont établi des relations autour de l'accès à la terre et de sa gestion en raison de l'accroissement des enjeux. A partir des enquêtes et entretiens, plusieurs systèmes de mobilité pastorale et les acteurs autour du foncier ont été identifiés. Les résultats auxquels nous sommes parvenus montrent que trois enjeux majeurs structurent les pratiques et les stratégies des acteurs en matière de foncier pastoral dans cette vallée: le problème de la limite nord des cultures, le contrôle de la zone pastorale, et la question de la transhumance. Les chefs traditionnels facilitent cette occupation en octroyant des champs pour des raisons diverses. Les points d'eau sont privatisés à 45% contre 44% monopolisés par les chefs traditionnels et 11% gérés par des comités villageois. Cette monétarisation de l'accès à l'eau rend les ménages pastoraux vulnérables avec une mobilité plus ou moins réduite car tous les éleveurs en transhumance vers le nord passent par la vallée de la Tarka. Cette situation conduit à des conflits souvent mortels autour des ressources pastorales.