Il n'est pas chose aisée que d'envisager la vie des ménages africains par le biais de seules données socio-économiques. Mais contrairement à une idée reçue, nous avons ainsi montré que l'immigration africaine était constituée de personnes hautement qualifiées. Même derrière le plongeur dans un restaurant se cache souvent un immigrant au bagage intellectuel supérieur à la moyenne. Les contraintes relatives aux papiers les obligent à exercer des menus travaux. Mais malgré ces déboires, nous pouvons affirmer que le terrible déracinement que constitue, pour l'immigrant, le fait de quitter son pays est atténué par la présence d'une communauté sur place, qui l'aide à se socialiser. A la différence de bon nombre d'immigrants, les Congolais n'envisagent pas, en effet, de s'installer définitivement Belgique. Leur passage dans ce pays n'est que provisoire, même si dans les faits, beaucoup finiront sûrement leurs jours en Belgique. Ils expriment, néanmoins, le souhait de retourner dans leur pays d'origine dès lors que la situation politico-économique le permettra.