L'épilepsie idiopathique (EI) représente 20% des épilepsies, mais moins de 1% de la recherche sur cette maladie. Ce déséquilibre reflète la méconnaissance des difficultés diagnostiques surtout en cas de début tardif ou de signes d'atypie.Nous avons mené une étude rétrospective incluant des adultes suivis pour EI. Nous avons identifié les critères cliniques et paracliniques distinctifs des différents syndromes chez les adultes.L'EI-CGTC était le syndrome épileptique le plus fréquent (78 ,7%) suivi d'EMJ (17,32%). Les antécédents familiaux d'épilepsie et la photosensibilité clinique étaient plus fréquents en cas d'EMJ (p=0,01).Sur le plan électroencéphalographique, les anomalies inter critiques généralisées, la réponse photo-paroxystique et les anomalies électriques déclenchées par la HPN étaient surtout enregistrées au cours de l'EMJ (p = 0,000, p < 0,05 et 0.001 respectivement). Des anomalies focales étaient enregistrées au cours de ces 2 syndromes. La connaissance des caractéristiques des syndromes d'EI pourrait améliorer la prise en charge des patients et mieux orienter des études épidémiologiques et génétiques ultérieures.