Le contexte général de notre quête scientifique est celui de l'enracinement de « l'école historique du Congo » telle que l'ont voulu non seulement ses concepteurs, mais aussi ses continuateurs : Michel-Marie Dufeil, Théophile Obenga, Abraham Constant Ndinga Mbo, Dominique Ngoïe-Ngalla, etc. Cette démarche qui a produit des travaux d'importance sur l'histoire du Congo, est toujours en construction si nous tenons compte des champs à investiguer ainsi que nous l'enseigne le travail réalisé par l'UNESCO qui a édité une Histoire générale de l'Afrique. Nous avons parcouru une autre réflexion plus générale qui a renforcé notre intuition scientifique : la publication par le journal Le Monde, en 2009, d'un Atlas des migrations, avec un sous-titre évocateur : Les routes de l'humanité. Comme il fallait s'y attendre, dans cette oeuvre, l'Afrique n'a pas fait l'objet d'une attention particulière. Pour justifier cette carence, on allègue encore une fois, les déficits en matière de monographie des migrations en Afrique. Il urge donc d'apporter une contribution dans ce domaine qui apparaît comme un enjeu mémoriel.