La notion d'Etat social actif est au centre de l'attention de nos sociétés. Elle est présentée comme l'une des meilleures réponses au chômage massif. En 2004, le Gouvernement fédéral belge approuvait la réforme de la réglementation du chômage en instaurant une nouvelle forme de contrôle des chômeurs : l'activation du comportement de recherche d'emploi. Désormais, il faut activer les individus, les remobiliser et, à certains égards, les astreindre. A cette fin, les concepteurs des politiques de l'emploi n'hésitent pas à également contraindre leurs partenaires et plus particulièrement les Missions Locales, chargées d'accompagner les individus dans leurs démarches d'insertion professionnelle. L'étude de quatre d'entre elles en Région de Bruxelles-Capitale atteste que la politique d'activation est une mise en conformité des personnes vis-à-vis des exigences du marché. Plus encore, elle instrumentaliserait les Missions Locales qui dorénavant doivent elles aussi se battre pour préserver leur identité et leurs valeurs. Davantage que le développement de quelques mesures d'activation, une réelle transformation du système a pu être constatée.