La transmission de la filariose à Onchocerca volvulus ou « cécité des rivières » est assurée en forêt camerounaise par Simulium squamosum (formes A, B et C). Avec le lancement en 1995 du Programme Africain de lutte Contre l'Onchocercose (APOC), il est apparu nécessaire de déterminer les rôles respectifs joués par ces différentes formes dans l'épidémiologie de l'onchocercose. Ainsi, des enquêtes entomologiques et parasitologiques ont été menées dans les vallées du Mungo et de la Sanaga. D'après cette étude, l'onchocercose reste un problème de santé publique dans ces deux zones et sa transmission dépend des caractéristiques bioécologiques du cytotype du vecteur impliqué. Face aux difficultés de mise en place d'une lutte antivectorielle en milieux forestiers, seul le traitement à l'ivermectine est recommandé. Cependant, l'étude expérimentale de la transmission d'O. volvulus montre que l'impact de ces traitements de masse sur la transmission du parasite ne sera efficace dans la vallée de la Sanaga que si les charges microfilariennes des individus sont abaissées à moins de 10 microfilaires par biopsie. Ce livre s'adresse aux professionnels de la santé, scientifiques et pouvoirs publics.