Les spécimens naturalisés sont des oeuvres qui combinent un très grand nombre de matériaux différents qui réagissent tous différemment au vieillissement et aux conditions de conservation. Ils sont particulièrement fragiles et sensibles à de nombreux facteurs d'altération. Outre la peau animale elle-même, peu encline à durer car naturellement putrescible, les matériaux de mise en forme participent également aux risques de dégradation. Le rembourrage est utilisé par les taxidermistes afin de remplacer les tissus internes qui ont été retirés lors de l'écharnage et pour restituer le volume de l'animal. En raison de leur nature, de leur emplacement interne et de leur forme, ils peuvent être à l'origine de dégradations irréversibles de la peau du spécimen. En identifiant les matériaux de rembourrage d'un corpus de spécimens naturalisés et en observant les dommages présents sur la peau et les phanères, cette étude de cas a pour objectif de caractériser ces phénomènes de dégradation afin de mieux comprendre leur origine et d'améliorer la conservation des spécimens naturalisés sur le long terme.