Le but de ce travail consiste à étudier à différentes échelles (macroscopique et microscopique) les modifications physico-chimiques, et notamment celles de pH, induites par des cellules bactériennes sur une surface de silicate. Des expériences de dissolution de poudres d'olivine dans de l'eau en contact avec l'atmosphère sont réalisées en présence ou absence de cellules d'Escherichia coli. En présence d'E. coli, les concentrations en Mg et Si des solutions sont inférieures à celles des solutions abiotiques contrairement à celles du fer. Ces dernières sont systématiquement sous-stoechiométriques. En conditions biotiques, la surface de la poudre est plus appauvrie en fer et en particulier en fer (III) qu'en conditions abiotiques. E. coli induit une baisse de potentiel redox de la solution et une augmentation de pH, qui limite la formation d'hydroxydes de fer et leur précipitation. En présence d'E. coli, les solutions filtrées sont enrichies en l'isotope 24 du Mg (24Mg). Les calculs de bilans de masse confirment l'idée que les cellules d'E. coli agissent comme des réservoirs d'isotopes légers du magnésium.