La thématique du regard sur l'étranger est depuis toujours un phénomène social épineux. De nos jours, l'actualité regorge d'exemples sur la difficile acceptation de la différence. Mais qu'en était-il en Egypte antique, et plus précisément à la XVIIIe dynastie, époque de conquêtes et d'expansions territoriales? A travers les représentations iconographiques d'étrangers présentes dans deux tombes: celle du Vizir Rekhmirê sous le règne de Thoutmosis III et celle du Général Horemheb sous le règne de Toutankhamon, deux personnages proches du pouvoir, cette étude sur la perception de l'étranger dans des périodes aussi reculées démontre que l'Egypte antique, en dépit de nombre d'idées reçues, pouvait se révéler comme une société multi- culturelle.