Autrefois synonyme de mort calme, l'euthanasie est aujourd'hui une pratique qui consiste à hâter la mort d'un malade incurable, dans le dessein d'abréger ses souffrances. On distingue deux types d'euthanasies qui ont pour point commun le refus d'un acharnement thérapeutique; l'euthanasie active, qui concerne un tiers qui donne la mort et l'euthanasie passive, qui comprend l'arrêt des traitements en abrégeant la vie quand le cas est désespéré. Les arguments, pour ou contre la dépénalisation ou la légalisation de cette pratique, ne manquent pas. Certains avancent la fin de la souffrance, la mort dans la dignité ou la liberté du choix alors que d'autres sont contres pour des raisons d'ordre moral en qualifiant cet acte de meurtre voire de suicide et soutiennent même que cela comporte des risques de dérive ou d'eugénisme. En France, la loi réprime formellement cette pratique ainsi que le suicide assisté, notamment, la loi de 2002 sur le droit des malades, qui favorisent les soins palliatifs, interdit l'euthanasie active et encadre l'euthanasie passive. Des propositions pour changer la loi interviennent souvent, mais sont toutefois rejetées, comme ce fut le cas en 2011 quand le Sénat a rejeté la législation de l'euthanasie.