Le paludisme est un des principaux problèmes de santé publique menaçant le développement des pays pauvres et le bien-être de ces populations. Le paludisme reste la maladie parasitaire la plus fréquente au monde. Environ 41% de la population mondiale, soit 2,3 milliards de personnes, sont exposées au risque de faire le paludisme, et l'on recense entre 300 et 500 millions de cas par an (nouvelles infections ou réinfections), dont près de 80% en Afrique subsaharienne. Il s'agit d'une des plus meurtrières affections humaines. Elle tue chaque année 1,5 à 2,7millions de personnes dont 1 million d'enfants de moins de 5 ans (l'OMS, 1994 cité par KIETO). Les économistes imputent au paludisme un déficit de production annuelle pouvant atteindre 1,3%. Dans certains pays d'Afrique, la malaria peut représenter jusqu'à 40% des dépenses de la santé publique, 30-50% des admissions hospitalières et jusqu'à 50% des consultations externes ambulatoires. Les zones impaludées attirent peu d'investissement entraînant la stagnation économique et fragilisant le développement rural.