Trente ans après la loi Veil, l'IVG reste mal connue dans ses implications psychologiques, en particulier à moyen et long terme. La fréquence, stable, et les conséquences d'un tel acte dans l'intime féminin et familial continuent d'en faire un enjeu de santé publique. Trois ans après les modifications de son cadre par la loi du 4 juillet 2001, la constation, en remplacement de médecine générale, d'une carence d'accompagnement pendant et après l'avortement vis-à-vis d'une fréquente douleur morale variablement déniée, a motivé une tentative d'étude de ses causes, de leurs effets chronologiques, et du moyen d'y remédier. Outre une revue de la littérature relative à l'IVG, aboutissant à la proposition d'une classification à visée pratique s'appuyant sur la théorie psychanalytique, l'auteur a effectué une enquête auprès de 177 femmes strasbourgeoises au décours immédiat d'IVG médicamenteuses, complétée par des entretiens avec des patientes et divers acteurs de santé impliqués. Celle-ci met en évidence la fréquente persistance d'une détresse psychologique après l'IVG, et liée en partie à elle. Ce travail vise à promouvoir la prévention sur l'IVG, et l'aide à ce deuil si particulier.
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