Le carcinome hépatocellulaire a une étiologie multifactorielle et une pathogénie complexe. La combinaison des facteurs de risque diffère selon les régions du monde, ce qui peut expliquer en partie les diverses caractéristiques biologiques du carcinome hépatocellulaire dans différentes populations. Le CHC est unique en ce sens qu'il survient en grande partie dans un contexte établi de maladie hépatique chronique et de cirrhose (70-90% de tous les cas de CHC détectés). Le sexe masculin, l'âge et la durée de la cirrhose sont les principaux facteurs de risque du carcinome hépatocellulaire chez les patients cirrhotiques. La tendance à la hausse du CHC a été associée à une prévalence accrue de l'infection par le virus de l'hépatite C (VHC). Le VHB est considéré comme un facteur de risque majeur pour la progression vers la cirrhose du foie et le CHC. L'intégration de l'ADN viral dans le génome de l'hôte a été suggérée comme étant l'événement déclencheur de la carcinogenèse induite par le VHB. Certaines données suggèrent que la protéine HBx peut inactiver p53 (gène suppresseur de tumeur), entraînant le développement d'un CHC. Les aflatoxines sont des mycotoxines naturelles que l'on trouve dans différents aliments et dont la cancérogénicité a été démontrée.