La « justice populaire » est plus connue comme un phénomène de masse, de populace associée à la violence, l'agression et au crime (Stozeln, cité par Moscovici, 2010). L'objectif de ce travail est de mesurer le degré de contribution des facteurs sociocognitifs dans la production de la pratique de la justice populaire sur les présumés coupables prit en flagrant délit (de vol, viol, assassinat, etc.) par la population de la ville de Yaoundé au Cameroun ; ceci dans un contexte de pauvreté et à la pesanteur des déterminismes structurels, dans lesquels un citoyen démuni, doit agir pour défendre ses droits et accéder à la justice. Ce travail veut restaurer dans l'analyse de la pratique de la justice populaire la dimension sociocognitive dans son explication et sa compréhension. En contribution à la littérature psychosociale, la présente recherche propose que les individus ne sont ni esclaves de leurs pulsions, ni jouets de leur environnement. (Bandura & al. 2010; & Moscovici 2010). Ainsi, selon le réseau d'influences, ces derniers contribuent à leurs propres motivations, comportements et développements.