Cette recherche s'inscrit dans une demande sociale, celle de comprendre la place qu'une femme victime de violences, au sein de son couple, possède. Pourtant, la particularité de cette recherche est de se concentrer sur un milieu interculturel. En effet, ils seront exposés deux cultures, marocaine et française, qui par leur histoire commune semblent se comprendre. Nous verrons qu'il en est rien. L'analyse faite ici s'appuie, d'une part, sur la sociolinguistique, plus précisément sur la psycho-sociolinguistique et ses outils, s'articulant autour de théories issues de la victimologie, de la psychologie et des études féministes principalement. D'autre part, nous avons tenté de rendre compte du lien qui s'établissait entre l'histoire d'une femme, victime ou pas, et le territoire où elle vivait. Pour établir la recherche, nous avons fait appel aux victimes et à différents travailleurs sociaux qui maîtrisent le sujet des violences faites aux femmes. Il ressort de cette étude une complexité du problème où chaque protagoniste a sa part de responsabilité.