Vertes, les feuilles se mordorent sitôt que brâme le cerf. Elles valsent au vent, s'ancrent dans le sol, fécondent son ventre pour jaillir dans la sève visqueuse des bourgeons printaniers.Eternelle ritournelle où la vie et la mort se procréent mutuellement.Blanches, les feuilles s'encrent de poésie pour enfanter des mots qui enchantent la banalité des choses. En chacun de nous dort un rêveur. Réveillé, il émoustille notre langue. Elle se colore, s'envole au vent, s'enfonce dans les coeurs d'où giclent mille émois. Trop peu composent avec lui, laissant aux vers l'art de nous décomposer.
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