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Héritier d'une longue tradition pour laquelle la nature est un être vivant en devenir ( natura naturans ), Stéphane Mallarmé est l'auteur d'une physiologie des lettres qui le mène à concevoir la littérature comme un organisme. Nous inscrivons le poète dans une histoire des idées qui remonte par-delà Poe et Baudelaire à Mme de Staël et au philosophe de la nature Friedrich Schelling, qui voyait dans le concept d'organisme un infini immanent au fini , un infini actuel . S'exprime, dès lors, de Schelling à Mallarmé, un panthéisme organique qui prend tour-à-tour la forme d'un panthéisme de la…mehr

Produktbeschreibung
Héritier d'une longue tradition pour laquelle la nature est un être vivant en devenir ( natura naturans ), Stéphane Mallarmé est l'auteur d'une physiologie des lettres qui le mène à concevoir la littérature comme un organisme. Nous inscrivons le poète dans une histoire des idées qui remonte par-delà Poe et Baudelaire à Mme de Staël et au philosophe de la nature Friedrich Schelling, qui voyait dans le concept d'organisme un infini immanent au fini , un infini actuel . S'exprime, dès lors, de Schelling à Mallarmé, un panthéisme organique qui prend tour-à-tour la forme d'un panthéisme de la nature puis d'un panthéisme littéraire qui s'affranchit de la substance fixe du spinozisme. La première partie de cet ouvrage examine les fondements philosophiques et théologiques de ce panthéisme ainsi que son transfert en France chez des auteurs tels que Cousin, Renan, Vacherot, Séailles et Littré. La seconde partie présente cet organicisme en tant qu'il est, chez Mallarmé, le produit d'une doctrine du mot comme dépositaire de la vie ( Les Mots anglais ).
Autorenporträt
Morgan Gaulin, associé au Centre Canadien d¿Études Allemandes et Européennes de l¿Université de Montréal, poursuit des recherches sur la philosophie et la théologie allemande des XIXe et XXe siècle, l¿idéalisme et le romantisme allemands ainsi que le néokantisme de Marbourg et de Baden.