Inscrit dans les systèmes des communications sociales, le théâtre demeure dans sa pratique cet espace qui imite le mieux les formes animées de la vie, et qui les transcende en satisfaisant les aspirations esthétiques. En République Démocratique du Congo, mieux à Kinshasa, cet art, à côté de la danse et de la musique, est devenu la forme spectaculaire et impressionnante sur laquelle se décline la culture kinoise actuelle car son genre dit populaire a quitté les salles pour la télévision. En jouant la vie ou plutôt, selon Jean-Louis Barrault, "un jeu qui reproduit la vie", certains parmi les acteurs se griment pour se fondre et se faire habiter en permanence par un personnage maquillé exagérément et jouant divers rôles. Notre préoccupation, au-delà de toute cette réalité, est de saisir le rôle que remplit l'usage d'un tel grimage en permanence et l'impact que cet outil exerce sur l'acteur pour vouloir incarner en permanence le même personnage avec le même maquillage. Ce travail vient relever un défi, celui de trouver, par l'esprit et la culture, des réponses susceptibles d'attirer l'attention sur les merveilles de la capacité de transmission et/ou de communication du bouffon kinois.