Le genre fantastique compte parmi les plus riches et protéiformes des genres cinématographiques. Il possède une constante unique et inaugurale qui s'adjoint par définition à lui : le rapport à la réalité. Le fantastique provoque un décalage avec notre réalité et le cinéma s'est fait l'un des plus fervents illustrateurs de ce dispositif. Chaque nation a eu sa période cinématographique riche en fantastique, avec ses singularités et son positionnement personnel par rapport à une conception précise du genre. Le cinéma fantastique français, contrairement à beaucoup d'autres, n'a pas eu son âge d'or, mais a plutôt irrigué de façon implicite l'art cinématographique dans son ensemble par le biais d'oeuvres-phares qui ont jalonné l'histoire du cinéma. Ainsi, il n'a jamais fédéré un courant fantastique avec des codes précis et identifiables, mais s'est singularisé par sa puissante subtilité et son désir d'accéder à un au-delà du fantastique. La partie pratique du mémoire s'est attachée à illustrer le phénomène de répétition dans le cinéma fantastique par le biais d'une trilogie reprenant les règles et impératifs qu'exigent cette figure de style particulière.