La langue française occupe une place privilégiée dans l'espace géographique gabonais. Presque tous les secteurs d'activité ainsi que les institutions l'ont adoptée comme code véhiculaire exclusif. Mais le plurilinguisme qui s'y observe amène à se questionner sur la variété du français pratiqué. En effet, à Libreville, capitale gabonaise, le français, en contact avec les langues endogènes subit le phénomène de mélanges de langues, à tel point qu'il se dégage une variété endogène de la langue française. Ces changements en cours semblent toucher l'institution scolaire, lieu par excellence de la norme prescriptive. La présente recherche donne à analyser les influences des pratiques sociales du langage sur les compétences linguistiques des apprenants en contexte surveillé. Des phénomènes tels que les interférences, les emprunts, les calques, se retrouvent dans les productions des lycéens de Libreville. L'étude s'appuie sur les données de trois établissements secondaires de Libreville,à savoir: le collège Calasanz, le lycée Diba-Diba et le lycée Jean-Baptiste Obiang Étoughé, pour rendre compte des pratiques plurielles de la langue française.