En 1687 un ouvrage monumental, Confucius Sinarum Philosophus, est publié à Paris. C'est le fruit des efforts collectifs de plusieurs générations des jésuites en Chine. La même année, François Bernier le traduit en français et change le titre en Confucius ou la science des princes. Notons l'importance de cette traduction en vue de la formation de la pensée confucéenne de François Bernier. En tant que disciple de Gassendi, François Bernier s'appuie finalement sur la pensée confucéenne et nous montre sans ambiguïté qu'elle est en effet une " science des princes " en espérant que le roi de France puisse régner sur le pays avec la doctrine confucéenne. Mon intérêt est d'étudier la construction de la pensée confucéenne de François Bernier. En plus de ses expériences à l'étranger, y-a-t-il d'autres éléments qui jouent un rôle essentiel, par exemple, des stratégies rhétoriques ? En comparant les textes chinois, la traduction latine et la traduction française de François Bernier, j'essaiede découvrir les enjeux de la circulation des pensées entre les différents textes.