Le gaspillage croissant et incontrôlé des ressources naturelles doit amener une crise mondiale au milieu du XXIème siècle, caractérisée par des pénuries et des conflits universels. Tel est le constat de nombreuses Académies des Sciences, et que présente à son tour avec beaucoup de force la dernière encyclique papale, analysée dans les premiers chapitres de ce livre. Le recours aux pouvoirs spirituels paraît le seul moyen d'éviter la catastrophe, en contraste avec les échecs prévisibles de la science, de la technique ou de la politique. Parmi eux, l'Eglise catholique peut déclencher un changement de paradigme vers l'adoption de la frugalité et l'abandon du consumérisme. Mais l'action nécessaire dépasse largement le verbe et l'encyclique n'est qu'un premier pas, important mais encore peu significatif. Il est proposé à l'Eglise une mobilisation de ses moyens et de ses fidèles, qui pourrait débuter par un concile oecuménique chargé d'établir les bases théoriques d'un nouveau comportement mondial, et ferait ensuite appel aux multitudes par l'emploi massif des réseaux sociaux et des modes modernes de communication.