Avec le processus de re-démocratisation du Brésil, plusieurs mouvements sociaux d'identité collective se sont organisés politiquement pour revendiquer des droits qui leur avaient été systématiquement refusés par l'État brésilien. L'élargissement des espaces de participation politique a permis aux groupes d'identité collective de lutter pour leurs droits. Cependant, malgré la nouvelle relation avec l'État et la reconnaissance constitutionnelle et infraconstitutionnelle, la réalisation de ces droits n'a pas encore eu lieu. Dans ce contexte, les femmes casseuses de noix de babassu ont émergé sur la scène politique, revendiquant la valorisation et la reconnaissance de leur activité traditionnelle d'extraction du babassu, l'augmentation des produits dérivés du babassu, l'approbation et le respect de la loi sur le babassu libre, et un espace territorial pour développer à la fois la collecte et le cassage de la noix de coco ainsi qu'une agriculture familiale basée sur la production biologique. Leurs revendications s'appuient sur l'idée socio-environnementale selon laquelle les populations traditionnelles sont responsables de la protection de l'environnement, étant donné qu'elles ont une relation à faible impact environnemental avec la nature.