Ce travail a été fait dans un bassin versant dont les eaux alimentent la ville de Mbouda. En effet, cette ville est victime depuis des années de pénuries récurrentes en eau potable. Cette étude vise à améliorer la gestion de la demande en eau potable dans ledit bassin versant et dans la ville de Mbouda en particulier. Il en ressort que la conduite non cordonnée des activités agro sylvo pastorales sur les flancs Est des Monts Bambouto, aggravée par l'inadaptation du cadre juridique camerounais en matière de gestion de l'eau pour l'agriculture et l'élevage sont à l'origine des pénuries répétées d'eau dans cette ville. Par ailleurs, 76 % de la population y utilisent les latrines à fonds perdus. Dans l'ensemble, les normes de construction, d'entretien et de sécurisation des puits et sources ne sont pas respectées.64 % de ces puits ne reçoivent aucun traitement bactéricide. Les valeurs moyennes du pH et des solides dissous sont respectivement de 6,4 et de 27,2 mg/l. La teneur maximaleen E.coli et en salmonelles de 100 ml d'eau est respectivement de 100 et 23. Le nombre moyen de décès dû aux maladies d'origine hydriques est de 11 % et celui dû aux maladies liées à l'eau de 45 %.