Si un toponyme doit permettre d'identifier très précisément un détail géographique localisé, il n'a pas été attribué par l'homme de façon arbitraire, mais dans un souci de description du paysage et d'évocation des activités que les habitants y exerçaient. La connaissance des langues régionales est bien la clé de la compréhension des toponymes, qu'ils se présentent sous la forme d'un terme unique, comme par exemple Sahuc (sureau, Gascogne), le Cayre (rocher, Provenance), ou composés de plusieurs mots, comme Cap du Bosc (bout du bois, Gascogne), Riou Bourdous (ruisseau boueux, Provenance), Pra des Mians (pré mitoyen, Hautes-Alpes). Intervient alors le risque d'altération du toponyme, déformé par une transcription erronée, une adaptation phonétique, voire une francisation abusive.