Pus de cinquante ans après l'indépendance, le Tchad ne se porte pas mieux. Il est un pays qui n'est pas non seulement très vaste mais aussi l'un des pays où il existe une mosaïque d'ethnies ou de peuples ayant chacun ses particularités. Composé de peuples si différents par leurs histoires, leurs cultures et leurs religions, on ne peut pas du coup parler d'unité historique, sociale et culturelle au Tchad. L'ampleur des conflits armés et des antagonismes intercommunautaires montre que les Tchadiens ne vivent pas en paix entre eux-mêmes. Ce qui empêche la bonne cohabitation au Tchad, ce n'est pas seulement la grandeur du territoire, mais aussi les conflits intercommunautaires. En raison de fortes tensions ethniques ou régionalistes qui le mettent en branle, le Tchad vit un délitement du tissu collectif. Le fédéralisme n'est-il pas une solution pour un pays comme le Tchad où il existe des conflits interethniques? Notre objectif est d'analyser les causes de ces conflits intercommunautaires d'une part, et de rappeler la nécessité de « reconstruire » l'État, la nation et la démocratie au Tchad sur la base des réalités sociologiques, d'autre part.