La croissance urbaine des villes d'Afrique centrale tire sa cause des multiples guerres que connaissent les pays de la sous région depuis quelques décennies couplée à l'exode rural. Elles ont stimulé un mouvement massif des populations venant chercher la sécurité en ville. Aujourd'hui, ce mouvement constitue un puissant facteur de paupérisation et de prolifération des quartiers précaires. En effet, les néo citadins qui débarquent en ville ne disposent pas de moyens pour s'offrir des logements formels et repèrent les périphéries et interstices de la ville comme seule alternative d'accès au logement. Le manque d'accès à un logement décent a caractérisé l'existence de la majorité des citadins d'Afrique centrale depuis l'indépendance au début des années 1960 soit plus d'un demi-siècle d'inaction. La mauvaise gouvernance n'a fait qu'exacerber la situation des citadins démunis. On trouve des conditions de logement particulièrement mauvaises dans toutes les capitales de la sous-région, une gouvernance défaillante exerçant ses effets néfastes sur les quatre critères de l'habitat décent : quantité, qualité, emplacement dans les zones propices à l'installation et coût.