Les pays de l'UEMOA (Union Econmique et Monétaire Ouest Africaine), promeuvent la bonne gouvernance des institutions bancaires et financières pour assurer le développement économique de la zone. Nous nous proposons dans cet article de montrer la nécessité d'une bonne gouvernance bancaire qui s'articule autour de mécanismes externes (réglementation, contrôle institutionnel) et internes (la composition de l'actionnariat, la géographie du capital), complémentaires. Nos résultats confirment le rôle des facteurs réglementaires et institutionnels dans le contrôle des incitations à l'excès de risque. En particulier, la qualité de l'état de droit est un élément crucial pour contrôler ces incitations et réduire le risque de défaut des banques. Aussi nous avons noté à travers les 54 banques observées sur une période de 11 ans que l'actionnariat de l'Etat entraîne une diminution de la rentabilité des banques.