Dans la catégorie des pathologies d'un monde occidental riche, organisé, pourvu généralement d'un système de santé viable, l'hypertension artérielle essentielle représente aujourd'hui une énigme: Malgré une bonne connaissance de la maladie, de ses facteurs de risque et surtout malgré l'existence de plusieurs dizaines de molécules ayant prouvé leur efficacité sur des critères définis, le taux de contrôle des populations atteintes reste désespérément faible. D'un seul diurétique disponible il y a quarante ans, nous assistons aujourd'hui à une course contre la montre des laboratoires en vue de trouver le meilleur traitement pour ces patients souffrant des complications souvent désastreuses de la maladie. Une course à l'innovation? Pas vraiment, disons plutôt une course à l'efficacité maximale du traitement, et cette efficacité, les plus grand laboratoires semblent avoir eu la même idée pour y arriver: associer plusieurs molécules de classes différentes en un seul comprimé. Et dans cette guerre d'un nouveau genre que se mènent les grands laboratoires pharmaceutiques, l'un d'entre eux semble en mesure de distancer tout le monde.