A l'aurore de 2018, force est de reconnaître encore que la plupart des fistules stercorales postopératoires devraient disparaître de la scène clinique, en même temps que les péritonites postopératoires, qui en sont une forme primitive généralisée, d'où l'analogie des conclusions respectives. Dès l'apparition d'une fistule stercorale significative en milieu rural tropical, il faut savoir donner toutes ses chances au malade en décidant son transfert immédiat dans un centre spécialisé de réanimation médicochirurgicale digestive le plus proche. En effet, la multiplicité et la gravité des lésions, la fréquence, la rapidité et l'intensité de leur retentissement sur les fonctions vitales, la complexité de leur traitement locorégional, nutritionnel et général requièrent la présence et la coopération permanente d'une équipe médicochirurgicale entraînée et cohérente où chirurgiens, réanimateurs, anesthésistes et infirmières, travaillent en parfaite entente dans un véritable département. Lapierre de touche de la guérison d'une fistule stercorale est dans la primauté du traitement médical initial.