En retraçant l'histoire de la Révolution française, depuis l'ouverture des états généraux jusqu'en 1814, François-Auguste Mignet propose d'analyser les diverses crises de la révolution en même temps que d'exposer la logique interne d'enchaînements politiques qui restent encore aujourd'hui complexes à retracer pour les historiens. En choisissant de revenir sur cette période avec une temporalité volontairement large (1789-1814), François-Auguste Mignet fait ici le choix d'inclure la période napoléonienne jusqu'à la campagne de France de 1814 et la chute de Napoléon comme les ultimes soubressauts de cette période.
Se faisant, il est le premier historien à donner une signification sociale à la Révolution française. Il distingue ainsi deux révolutions : la première (1789-1791), réalisée par les classes moyennes, et rendue inévitable par la nécessité d'accorder les institutions politiques avec les réalités sociales du XVIIIe siècle, et la seconde révolution, qui est une révolution défensive, rendue inévitable par la résistance des contre-révolutionnaires, et réalisée par le peuple auquel la classe moyenne a fait appel pour défendre sa propre révolution.
Contrairement aux historiens antérieurs (Madame de Staël, Augustin Thierry, Guizot, Sismondi...), Mignet est aussi le premier à distinguer deux blocs au sein du Tiers état. Selon l'historienne Yvonne Knibiehler, Mignet " lève le complexe de culpabilité qui depuis la Terreur leur (les classes moyennes) faisait baisser la tête: les responsables de 1789 s'étaient cru coupables de 1793, ils savent désormais que la violence n'est plus leur faute mais celle de leurs adversaires : les classes privilégiées. "
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Se faisant, il est le premier historien à donner une signification sociale à la Révolution française. Il distingue ainsi deux révolutions : la première (1789-1791), réalisée par les classes moyennes, et rendue inévitable par la nécessité d'accorder les institutions politiques avec les réalités sociales du XVIIIe siècle, et la seconde révolution, qui est une révolution défensive, rendue inévitable par la résistance des contre-révolutionnaires, et réalisée par le peuple auquel la classe moyenne a fait appel pour défendre sa propre révolution.
Contrairement aux historiens antérieurs (Madame de Staël, Augustin Thierry, Guizot, Sismondi...), Mignet est aussi le premier à distinguer deux blocs au sein du Tiers état. Selon l'historienne Yvonne Knibiehler, Mignet " lève le complexe de culpabilité qui depuis la Terreur leur (les classes moyennes) faisait baisser la tête: les responsables de 1789 s'étaient cru coupables de 1793, ils savent désormais que la violence n'est plus leur faute mais celle de leurs adversaires : les classes privilégiées. "
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