En onomastique, le nom d'un individu, d'une chose révèle souvent un contenu significatif. Le nom ne doit pas être donné au hasard à quelqu'un, à un objet ou à un phénomène, même s'il est généralement procédé de manière arbitraire. De même, l'histoire des villes éthiopiennes Assossa, Gambela et Saio, qui font aujourd'hui partie intégrante de la lingua franca congolaise, remonte à une aventure prodigieuse et héroïque de la Force publique congolaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Likili, (symbole du nouveau venu dans l'armée ou la police) est le héros inconnu qui rappelle la bravoure des troupes congolaises en Éthiopie (le pays des Noirs), l'ancienne Abyssinie, dont l'oeuvre miraculeuse résonne par-delà la mer et l'Atlantique. Dans le pays, la pyramide de Faradje symbolise la porte du retour triomphal après une expédition réussie en Abyssinie. Il n'y a pas de mauvaises troupes mais, certainement, de mauvais gestionnaires. Que la pyramide de Faradje, ville touristique par excellence, soit, chaque année, célébrée, pour la fierté du pays, pour honorer les forces de sécurité congolaises, armée et police ; pour rappeler aux combattants leur noble et dur métier. Mieux vaut mourir au front que par peur. Les héros et les martyrs ne meurent jamais, ils vivent dans l'esprit des vivants.