Déclin de la biodiversité, extinction des espèces, mais aussi multiplication des animaux de compagnie, réaniment un débat très ancien sur les relations entre humanité et animalité. Les frontières tendent à s'effacer. La prise en compte de la souffrance animale met en cause l'élevage et favorise le végétarisme. On nomme « animalisme » ce vaste mouvement pour l'égalité entre les animaux et les humains. Cependant, l'animalisme consacre une égalité paradoxale car il dénie aux humains le droit d'être carnivores. Cet animalisme ordinaire a un versant plus scientifique. Avec l'interspécisme, l'éthique de l'environnement ou l'éthologie, le clivage fondateur de l'humanisme et de la hiérarchie des espèces est mis en cause. Ces thèses alimentent la réflexion des mouvements de défense des animaux et écologistes. Le retour du naturalisme dans les sciences humaines met aujourd'hui en question les fondements de la socio-anthropologie en niant toute spécificité humaine. Mais, en prétendant que les animaux ont une culture, ne favorise-t-on pas l'anthropomorphisme ?
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