Il est des moments existentiels qui bouleversent, déplacent et en même temps replacent l'homme dans sa conscience d'être voué à la finitude. La mort, cette peste funeste qui rôde et taraude nos esprits, ne trie pas ; personne n'ose la défier et la dévier. Devant le périple sans lendemain d'un être cher, tout semble revêtir une parure morose. À ce moment, dans les profondeurs des coeurs émiettés, à côté des souvenirs qui défilent et des larmes qui déferlent, le coeur n'a nul autre besoin que de s'épancher. Les hymnes obscurs accompagnent tout être humain pour qui la disparition tragique des êtres constitue un voyage méditatif sur l'essence et le sens de la vie. Cependant, la douleur devrait être une résilience, un chant d'espérance que la finalité de tout être humain n'est pas la mort, mais plutôt la vie : mourir pour naître. Le recueil de poèmes Hymnes clairs-obscurs non seulement éponge les stigmates de la douleur mais aussi et surtout imprime en chaque être humain l'image de la résilience, de l'amour et de l'espérance. À la méditation des Hymnes clairs-obscurs, au ton balsamique, l'être-pour-la-mort devient l'être-pour-la-vie.