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De nombreuses études centrées sur la problématique unissant langue et genre tendent à montrer qu'au sein des communautés observées, fort variées du point de vue de la structure sociale qui les fonde, les femmes inclinent, au total, plus que les hommes à investir les formes linguistiques de prestige. Par ailleurs, ces mêmes études semblent révéler que les candidats à ce qu'il est convenu d'appeler l'insécurité linguistique se recrutent majoritairement parmi les femmes. La recherche relatée dans ce volume, réalisée en Suisse romande par une équipe pluridisciplinaire formée de linguistes et de…mehr

Produktbeschreibung
De nombreuses études centrées sur la problématique unissant langue et genre tendent à montrer qu'au sein des communautés observées, fort variées du point de vue de la structure sociale qui les fonde, les femmes inclinent, au total, plus que les hommes à investir les formes linguistiques de prestige. Par ailleurs, ces mêmes études semblent révéler que les candidats à ce qu'il est convenu d'appeler l'insécurité linguistique se recrutent majoritairement parmi les femmes. La recherche relatée dans ce volume, réalisée en Suisse romande par une équipe pluridisciplinaire formée de linguistes et de sociologues, vise à interroger la pertinence de tels constats, dès lors qu'est prise en compte l'identité socioprofessionnelle des sujets parlants. Le plan d'expérience adopté ici se conforme aux exigences d'une démarche explicative et compréhensive. Appelant une production des données au travers d'entretiens semi-directifs, il repose sur une hypothèse centrale de travail. Celle-ci admet qu'ausein des catégories sociales caractérisée par une réelle parité au plan économique entre les sexes - telle celle observable chez les petit(e)s indépendant(e)s qui travaillent au sein d'une entreprise leur appartenant en propre -, hommes et femmes n'établissent pas différemment leur rapport à la langue.