Le terme "résilience" renvoie à lui seul une quantité impressionnante de définitions possibles, si bien que la plupart du temps on en retient qu'une vague interprétation personnelle. On peut le retrouver à la fois comme synonyme ou antonyme de résistance, de flexibilité, d'adaptation, d'absorption, de renaître de ses cendres... En résumé,c'est un concept qui induit plusieurs définitions possibles conduisant à plusieurs analogies et raisonnements scientifiques différents. L'enjeu de ce livre est de chercher un élément déclencheur qui permette à un système, ici la ville, d'atteindre un état de résilience. Cet élément déclencheur pourrait être celui de l'imagibilité urbaine, néologisme né dans les années 1960 par l'urbaniste américain Kevin Lynch, croisant à la fois les notions de compréhension et d'appréhension de la ville qui, par la clarté de ses formes permet de véhiculer une impression de "sécurité émotive". L'hypothèse est de démontrer qu'une imagibilité forte, relevant de la qualité du paysage, des formes urbaines et des usages, est un indicateur permettant d'évaluer le degré de résilience d'un territoire, catalyseur d'une sorte de "culture du risque".