L'agent causal du paludisme, le Plasmodium, subit un développement et une transition complexes pour résister à l'immunité innée des moustiques afin de les transmettre à l'homme par l'intermédiaire de vecteurs. Les sporozoïtes de Plasmodium colonisent les glandes salivaires des moustiques, migrent dans le ciel, pénètrent dans les vaisseaux sanguins, s'introduisent dans le foie, les sinusoïdes et envahissent les hépatocytes. Les moustiques transmettant le paludisme sont continuellement en contact avec le microbiote de l'intestin moyen des moustiques. Le microbiote intestinal du moustique influence l'issue de l'infection pathogène, mais le mécanisme par lequel les bactéries symbiotiques affectent la compétence du vecteur est inconnu. Le microbiote intestinal Serratia Y1 rend le moustique résistant à l'infection par Plasmodium berghei car il active le système immunitaire du moustique. Au total, la voie de signalisation immunitaire du moustique et le microbiote intestinal jouent un rôle essentiel dans la modulation de la capacité du moustique à supporter l'infection par Plasmodium. Cette étude met en évidence le rôle des voies de signalisation immunitaires innées du moustique dans la prévention de l'infection par le parasite Plasmodium, le rôle du microbiote intestinal dans l'interaction entre le moustique et le Plasmodium et les molécules cruciales du parasite et du vecteur qui médient l'infection de l'intestin moyen.