La Directive Habitat préconise d'évaluer l'état de conservation des habitats naturels. Nous avons alors choisi de tester l'impact de la chenalisation sur les rivières. 17 stations (6 références/11 chenalisées) sur 4 rivières ont été inventoriées en 2006/2007. Nous y avons mesuré des variables physico- chimiques, suivi 3 communautés (oiseaux/plantes/invertébrés), et testé des indices couramment utilisés. La chenalisation conduit bien à des changements physiques de l'habitat à 3 échelles spatiales: station/faciès/microhabitat. La richesse taxonomique est en situation chenalisée quelle que soit la communauté. Les taxons dominants sont ubiquistes, résistants aux stress. Les indices montrent des valeurs dégradées en présence de chenalisation. La communauté végétale est intéressante car ses réponses s'opèrent aux 3 échelles. Les stratégies adaptatives liées aux traits biologiques des taxons sont plus diversifiées dans les stations chenalisées en réponse aux modifications des dynamiques de l'habitat. Notre étude souligne les outils pertinents pour renseigner l'impact de la chenalisation afin de préconiser des mesures de gestion pour les rivières.