La pollution industrielle de l'eau varie suivant le niveau de développement des pays. Elle est souvent accentuée par la pénurie d'eau; au Burkina, seulement 850 m3 d'eau mobilisable par an et par habitant (le seuil est de 1000 m3). En plus 87% des eaux usées sont d'origine industrielle avec des impacts sur les écosystèmes, la santé des populations et l'économie. Pour trouver des incitatifs à la réduction de cette pollution, l'application de la théorie de Pigou relative à la détermination du taux de la taxe à partir des courbes marginales des dommages et d'épuration a montré ses limites. Cependant, au regard d'études de cas d'instruments économiques de réduction de la pollution de l'eau, un intervalle de taux de taxe pour quelques polluants a pu être défini pour une perspective d'application au Burkina et dans les pays de la sous-région. Un taux de taxation optimal a été choisi. Il permet de couvrir les coûts fixes et variables d'exploitation à la station d'épuration de Ouagadougou et de dégager un surplus pour l'investissement. Mais pour un impact, un modèle conceptuel d'une démarche de réduction de pollution industrielle de l'eau par la taxe a été proposé.