L'intégration régionale en Afrique centrale est un processus qui souffre de multiples embûches. Nous pouvons citer notamment le faible engagement politique, la faible mobilisation des ressources et la mise en application incomplète des instruments nécessaires à son achèvement. En outre, du fait de l'absence du consensus sur des indicateurs d'évaluation du phénomène, il est ardu de faire un suivi adéquat de son évolution. Subséquemment, la présente étude se fixe pour objectif de proposer une mesure cohérente de l'intégration régionale de la région, la contribution de chaque pays et de chaque étape au processus d'intégration, en se basant sur la définition de Balassa (1961) et en accord avec la méthodologie de construction des indicateurs proposée par Nardo et al. (2005). L'analyse de l'évolution de l'intégration régionale dans la région à travers l'indicateur composite révèle que la relance du processus dans la zone vers la fin de la décennie 90 a eu des effets positifs sur la dynamique du phénomène. Toutefois, la CEMAC etant un bloc plus homogène dans toute la sous région, ses pays membres contribuent plus que les autres à l'intégration de la CEEAC.