En 2006, une nouvelle toxine produite par Escherichia coli a été mise en évidence : la Colibactine. Cette toxine, dotée d'un potentiel génotoxique, est largement distribuée au sein des Escherichia coli du groupe B2, connues pour être très fréquemment impliquées dans les infections urinaires du chien et de l'Homme, mais également présentes en tant que commensales dans le microbiote. La première partie de cette étude expose une synthèse bibliographique des principaux mécanismes de cancérogenèse connus, et démontre en quoi la Colibactine constituerait un bon candidat à la cancérogenèse. La seconde partie est une étude rétrospective de la survenue de cancer(s) chez des chiens infectés à Escherichia coli, au cours des 6 dernières années. Des associations statistiquement significatives existent chez le mâle entre infection à Escherichia coli et cancers vésicaux, prostatiques et testiculaires, tandis que chez la femelle, ce sont les tumeurs mammaires et osseuses qui y sont associées. Dans les 2 sexes, les prévalences relatives de certains types tumoraux se distribuent très différemment entre chiens infectés et non infectés.